Porté dans le cadre du programme Lorraine Université d’Excellence, le projet C-Shift porte sur 3 axes : Adaptation système, Santé, et Organisation. Le but de ce dernier est de :
- Identifier des enjeux organisationnels et humains liés à l’introduction et aux usages de la cobotique
- Dresser un inventaire des facteurs de motivations dans un contexte cobotique
- Identifier et formaliser les dynamiques organisation/travail lors de l’introduction des cobots (en termes de stratégies, de compétences et de motivations).
- Modéliser l’évolution des routines organisationnelles, y compris dans leur dimension technique (capacités d’adaptation des systèmes).
Afin de satisfaire aux exigences de l’axe organisation, deux équipes ont été créées dans deux laboratoires, le CEREFIGE et PErSeus :
Au CEREFIGE, Benoit Grasser et Thierry Colin (enseignants-chercheurs) assistés par Sébastien Borraccino (ingénieur d’étude), mènent une recherche qualitative afin d’aboutir à une meilleure compréhension des usages possibles des cobots et de leurs répercussions sur l’entreprise dans son ensemble et sur la gestion de l’emploi. Il s’agit également de comprendre dans quel écosystème les cobots peuvent apporter une valeur ajoutée à l’entreprise. L’utilisation de cobots a certainement une influence sur les compétences des opérateurs et les routines de production. Les possibilités en termes d’usages et de flexibilité introduites par la cobotique invitent à de nouvelles manières de concevoir une situation de travail, voire un processus de production. Néanmoins, les cobots, comme toute innovation, amènent dans leur sillage un certain nombre de questions qui interrogent sur la pertinence de ce nouveau mode d’automatisation fondé sur les interactions Homme/machine. Les entreprises pourraient ainsi être invitées à repenser leur organisation et leur approche des compétences.
A l’instar de la ligne directrice du projet C-SHIFT qui ambitionne de fédérer les unités de recherches de l’université autour d’une approche interdisciplinaire, les deux laboratoires s’inscrivent dans une perspective de travail génératrice de sens : leurs expertises respectives se rejoignent en une compréhension commune sur le mode de l’échange et des regards croisés. Ainsi, un grand nombre d’acteurs puisent dans leurs domaines spécifiques de compétences dans le but de construire une vision plus intégrée au regard du questionnement et des challenges de l’industrie du futur.