Soutenance de thèse de Zoran BJELIC

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  • Post published:3 décembre 2024
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Le CEREFIGE a le plaisir de vous annoncer que ZORAN BJELIC soutiendra sa thèse de Doctorat, préparée sous la direction du Pr Christophe SCHMITT et de Monsieur Rico BALDEGGER, vendredi 13 décembre 2024 à 10h00 (Bâtiment Institut Jean Lamour, Le Peel, salle Yzico – Nancy Artem ) :

« Entrepreneuriat Humain: Un levier pour renforcer la performance globale des PME ? »

Le jury sera composé de Sandrine BERGER-DOUCE (École des Mines de Saint-Étienne, rapporteure), 
Annabelle JAOUEN (Montpellier Business School, rapporteure),  Michaël BENEDIC (Université de Lorraine, examinateur), Inès BLAL (EHL Hospitality Business School, examinatrice), Raymond BOU NADER  (Université Saint Joseph de Beyrouth, examinateur), Catherine THEVENART-PUTHOD (Université Savoie Mont Blanc, examinatrice).

Résumé :

Ce travail de thèse est structuré en quatre chapitres complémentaires visant à  comprendre la dynamique entre la gouvernance d’entreprise et l’intégration des critères de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans la rémunération des dirigeants dans le contexte français. Le premier chapitre est une revue de la littérature sur la RSE/DD et la gouvernance des entreprises. Le deuxième chapitre se focalise sur les facteurs de gouvernance interne (les caractéristiques du conseil d’administration) explicatifs de l’intégration des critères RSE dans la rémunération des dirigeants. L’étude vise à  approfondir l’identification des facteurs qui poussent les entreprises à adopter des régimes de rémunération liée à la RSE, à court et à long terme. En menant un vaste processus de collecte de données, nous avons compilé une base de données sur les contrats de rémunération subordonnée à la RSE. Nos résultats révèlent que les entreprises adoptant ces conventions ont tendance à afficher la présence d’un comité RSE indépendant, une plus grande représentation des femmes au sein de leur conseil d’administration et une meilleure performance sociale et environnementale. Notre troisième chapitre complète le premier pour obtenir une vision globale du rôle des facteurs de gouvernance en se focalisant sur la gouvernance externe. Plus précisément, nous nous intéressons au comportement des investisseurs institutionnels envers la pratique de l’intégration des critères RSE dans la rémunération des dirigeants. Nous examinons les caractéristiques hétérogènes des investisseurs institutionnels. Les résultats de notre étude indiquent que la probabilité d’adopter une rémunération RSE des dirigeants est négativement liée à l’actionnariat des institutionnels résistant à la pression. Ce résultat peut être attribué à la structure de l’actionnariat de ces investisseurs dans le contexte français avec une majorité de fonds de placement communs, contrairement au contexte états-unien où les fonds de pension règnent sur les autres types d’investissement.  De plus, les fonds communs de placement priorisent l’optimisation de la valeur à court et moyen terme, alors que la RSE aboutit à la création de valeur à long terme. Enfin, dans notre quatrième chapitre, nous nous intéressons au rôle modérateur de l’adoption d’une rémunération RSE des dirigeants sur l’impact de l’actionnariat institutionnel sur la performance environnementale et sociale des entreprises. De plus, nous essayons de connaître, à l’échelle française, la position des différents actionnaires institutionnels (les banques, les compagnies d’assurance, les fonds de placement communs et les fonds de pension) sur les dimensions de la RSE (environnementale et sociale). Par ailleurs, nous testons l’efficacité de l’incitation managériale à la RSE (la rémunération RSE) comme outil pour promouvoir la performance RSE des entreprises. Dans cet essai, nous avons classé les investisseurs institutionnels suivant Brickley et al. (1988) en deux types distincts, soit les institutions résistantes à la pression et celles qui y sont sensibles. Nous avons considéré la rémunération RSE comme variable modératrice dans notre modèle. Les résultats montrent que, dans le cas de la performance environnementale (PE), le type de l’actionnariat joue un rôle important. Plus précisément, la propriété des investisseurs résistant aux pressions est associée à de meilleures PE des entreprises. Nous constatons que la propriété des entreprises par des investisseurs institutionnels sensibles à la pression ne produit pas d’impact sur la performance sociale et environnementale (PSE). De plus, la rémunération RSE exerce un effet modérateur globalement positif sur l’impact de l’actionnariat institutionnel sur la performance RSE des entreprises.