Soutenance de thèse de Wafaa AZIRA

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  • Publication publiée :24 septembre 2025
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Le CEREFIGE a le plaisir de vous annoncer que Wafaa AZIRA soutiendra sa thèse de Doctorat, préparée sous la direction de Jean-Noël ORY et Héry RAZAFITOMBO, vendredi 10 octobre 2025 à 14h30 en salle des séminaires, à Nancy (Maison de la Recherche).

«  L’évaluation des investissements en RSE : une analyse fondée sur le concept des options réelles »

Le jury sera composé de Catherine DEFFAINS-CRAPSKY (Université d’Angers), Christophe GODLEWSKI (Université de Strasbourg), Jean-Noël ORY (Université de Lorraine), Héry RAZAFITOMBO (Université de Lorraine), Céline BARREDY (Université Paris-Nanterre), Souad LAJILI (Université de Lorraine), Stein Erik FLETEN (Université norvégienne de sciences
et de technologie).

Résumé :

Cette thèse a pour objectif de développer un cadre d’évaluation financière des décisions d’investissement en
Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), capable d’intégrer l’incertitude, la flexibilité stratégique et le risque
socio-environnemental propres aux secteurs fortement émetteurs de carbone, tels que le secteur pétrolier et le secteur
de l’énergie. Pour ce faire, elle mobilise la théorie des options réelles, articulée avec la théorie institutionnelle et le
modèle de saillance des parties prenantes, afin de traiter les engagements RSE comme un portefeuille d’options
managériales. La thèse est constituée de trois articles empiriques rédigés en anglais. Le premier article, portant sur
un grand projet extractif à forte visibilité médiatique, développe un cadre conceptuel reliant douze domaines
d’incertitude à différentes catégories d’options réelles. Les résultats montrent que les engagements RSE peuvent être
ordonnancés de manière à maximiser leur valeur lorsqu’ils sont exercés dans des fenêtres temporelles où les signaux
institutionnels, sociétaux et financiers convergent favorablement. Le deuxième article porte sur des projets de
captage, stockage et utilisation du carbone (CCUS) dans le secteur énergétique. L’analyse met en évidence que leur
rentabilité dépend fortement de la reconnaissance réglementaire des crédits carbone et des fluctuations des prix du
pétrole et du carbone. Un cadre réglementaire stable et des prix élevés du carbone accélèrent l’exercice de l’option
d’investissement, tandis que leur absence retarde la décision et accroît la dépendance à des mesures de réduction des
coûts. Le troisième article étudie des champs pétroliers matures susceptibles d’être reconvertis en sites de stockage
géologique de 𝐶𝑂2 ou en projets CCS couplés à l’EOR (Enhanced Oil Recovery). À l’aide d’une simulation Least
Squares Monte Carlo (LSMC), il détermine le moment optimal et la stratégie la plus rentable en fonction des
anticipations de marché, des taux d’actualisation sectoriels et de la perception du risque par les investisseurs. Les
résultats montrent que la réduction du coût moyen pondéré du capital « vert » peut rendre un projet de stockage pur
plus attractif qu’une option CCS-EOR.