C’est en tout cas ce que proposent les régulations sur le risque climat, du type Say on Climate. Dans une publication The Conversation (21 avril 2021), la Pr Vanessa Serret analyse la pertinence de la mise en place d’un Say on Climate en dressant un parallèle avec une régulation existante, le Say on Pay qui permet aux actionnaires de donner leur avis sur les rémunérations de leurs dirigeants mandataires sociaux.
Le Say on Climate conduirait à mettre en place des obligations de moyens plutôt que de résultats. L’obligation qui consisterait pour les sociétés cotées à rendre compte de manière standardisée, sous forme de résolutions internes à leurs actionnaires, ne nous semble pas adaptée. Par exemple, dans les recherches académiques sur le Say on Pay, on observe que les actionnaires contestent rarement ces résolutions et accordent facilement leur confiance aux directions dès lors qu’elles se sont pliées à cette exercice.
Inversement, le dépôt de résolutions externes et ponctuelles, par des actionnaires informés, au sujet des problématiques d’une société ou d’un secteur d’activité, est de nature à engager un débat constructif sur les pratiques permettant de réduire le réchauffement climatique. L’activisme des actionnaires sur les enjeux climatiques est un moteur de responsabilisation des entreprises, tout dépend de la forme qu’il peut prendre.