Ce colloque propose d’aborder la question de la logistique et du transport à l’Université à l’aide de plusieurs thèmes : 

• Les transformations majeures dans la supply chain et leur impact sur la formation. Depuis le début des années 90, les flux structurant la logistique sont déstabilisés tant par des facteurs environnementaux – changements des comportements des marchés, du cadre réglementaire et de la technologie – que par l’évolution des stratégies industrielles et de distribution (Bironneau et Le Roy, 2007; Christopher, 2004 ; Dornier et Fender, 2001). Plus de 35 ans après sa création, le domaine, la profession et la pratique de la logistique et de la gestion de la chaîne d’approvisionnement ont subi de profondes transformations commerciales (Derwik et al., 2016). Pour faire face, les acteurs (formateurs et praticiens) doivent développer de nouvelles compétences. Quelles compétences technologiques doivent-ils développer pour être compétitifs ? Doivent-ils, simultanément ou séparément, développer les compétences sur les préoccupations de durabilité des supply chain pour réussir leurs missions. 

• La co-construction des programmes garantirait-elle l’adéquation et la pérennité des offres de formation ? Pour travailler dans cette économie transformée où de nouveaux enjeux remettent permanemment en question les compétences, l’adéquation formation-emploi constitue un défi à relever, tant du point de vue sociétal, organisationnel qu’individuel (Bernier et al., 2019). Dans sa conception et son fonctionnement, les formations de logistique visent à répondre aux besoins de l’entreprise. D’une part, dès la première année, les étudiants en IUT sont amenés à effectuer soit des stages soit des alternances au sein des entreprises. D’autre part, les entreprises transmettent leurs besoins de recrutement de stagiaires/apprentis aux établissements proposant ces filières. Si jusqu’ici ce mode de fonctionnement satisfait les parties prenantes, on pourrait cependant s’interroger sur sa capacité à tenir dans le temps. Ceci d’autant plus que l’offre se diversifie et que l’intérêt pour les formations courtes voire très courtes grandit. Les 20% des enseignements dispensés par les professionnels suffisent-ils à arrimer les offres de formation aux besoins spécifiques des entreprises ? Pourrait-on envisager d’autres formes de coopérations, dès la conception des offres, pour ainsi enrichir le contenu des formations et assurer son attractivité dans la profession ? Ou alors, pourrait-on envisager des diagnostics emploi-compétences entre parties prenantes pour évaluer les formations ?

• La pédagogie ludique : le jeu permet-il de mieux comprendre la logistique ? Si l’innovation dans l’enseignement est une évidence depuis des décennies, la question sur la pédagogie pour la logistique de demain se pose. Le développement croissant des serious games et leur application au sein des établissements universitaires contribuent à apporter une meilleure connaissance pratique des organisations. Ils sont réputés pour favoriser l’engagement et la motivation des apprenants en situation d’apprentissage (Lépinard, 2020). Par exemple, c’est aussi l’occasion de tester l’implication des équipes constituées et leur réactivité dans un contexte inhabituel. Dans l’enseignement des disciplines relatives à la supply chain, la prise en compte simultanée des concepts telles que la prévision de la demande, la gestion des stocks, la planification des approvisionnements et de la production, la définition et gestion de systèmes d’informations… est particulièrement intéressante et justifie clairement l’utilisation des jeux (Thomassey, 2022). Mais, le jeu permet-il de mieux comprendre la logistique ?

• La formation en logistique à l’Université rend-elle service au pilotage du dernier kilomètre ? Les achats en ligne offrent plusieurs formats en plus des ventes traditionnelles (Dinner et al., 2014). Certains de ces formats demandent un effort supplémentaire de la part des utilisateurs comme le click and collect, tandis que d’autres limitent l’effort de l’utilisateur à un seul clic, c’est le cas des livraisons à domicile. Dans ce cadre, les clients développent de nouveaux comportements et s’imposent comme acteurs de la chaîne de livraison. Ils participent à la cocréation du service qui leur est rendu (Vyt et al., 2022) par leur choix. Ce choix vise soit à réduire les frictions dans leur parcours, soit à valoriser leur expérience (Gauri et al., 2021). Le niveau de satisfaction qui en découle justifie l’importance du dernier kilomètre. Les besoins immédiats des clients facilités par les possibilités du e-commerce transfèrent la pression à la logistique aval. Ce dernier est confronté aux contraintes d’aménagement urbain ou rural, mais doit tenir ses promesses. Cette réflexion cherche à déterminer les approches envisagées par les chercheurs face aux enjeux du dernier kilomètre. Jusqu’où les chercheurs sont-ils prêts à aller pour chercher à satisfaire les clients ? Quel modèle de logistique du dernier kilomètre peut satisfaire les clients sans modifier leur environnement ?

• Les outils de l’innovation organisationnelle et du pilotage des performances.  Dès 1981, Mathe et Tixier démontrent déjà le rôle essentiel que joue la logistique pour rendre une entreprise compétitive. Ce rôle est aujourd’hui mis à mal par de multiples bouleversements majeures (crise sanitaire, guerre russo-ukrainienne, intelligence artificielle …) qui impactent la performance des entreprises. Pour assurer leur pérennité, ces organisations doivent être en capacité d’innover pour s’adapter à la demande. Il convient donc de repen(an)ser l’organisation de demain et notamment dans le secteur de la logistique et du transport. Ceci en initiant dès la formation une culture visant à favoriser l’innovation organisationnelle qui tient compte des facteurs plus durables. Quelles technologies pour une meilleure organisation des entreprises en proie aux crises ? Quels leviers technologiques pourraient mobiliser la supply chain de demain pour une meilleure performance globale ?

Cette rencontre vise à initier une réflexion sur les grands défis de la logistique, du transport et plus globalement du management des performances organisationnelles. Cependant, toutes les propositions de communication en sciences de gestion sont les bienvenues. 

Projet de communication :

Document 1 :

• Titre
• Noms et prénoms des auteurs et leurs affiliations

Document 2 :

• Titre
• Résumé de 1500 caractères maximum espaces compris reprenant la problématique, l’objectif de la recherche, le cadre conceptuel, la méthodologie et les résultats attendus
• 5 mots clés

Contribution définitive :

Page de garde :

• Titre 
• Noms et prénoms des auteurs et leurs affiliations
• Résumé
• 5 mots clés en français et en anglais

Texte :

• Times New Roman 12 pour le texte
• Interligne de 1.5

Références bibliographiques :

Pour un livre :

• Peretti J.M. (2012), Gestion des Ressources Humaines, 18ème édition, Paris,
  Vuibert.

Pour un article :

• Igalens J.& Sahraoui D. (2010), Pratiques de diversité : portées et limites au
  regard du contexte local, Revue Management & Avenir, n° 38, octobre, p. 138-154.

Pour un chapitre :

• Brasseur M. & Douillet B. (2011), Et si le leadership s’apprenait ? in Peretti
  J.M. (éd.), Tous Leaders, Eyrolles, p. 199-204.

Les projets de communication et les contributions définitives doivent être envoyés à l’adresse
suivante : colloquelogistique2024-contact@univ-lorraine.fr

Les communications présentées feront l’objet d’un numéro spécial dans la revue Question(s) de Management (Rang 4 FNEGE) et d’un ouvrage collectif.

Les projets de communication et les contributions définitives doivent être envoyés à l’adresse suivante : colloquelogistique2024-contact@univ-lorraine.fr.

Pour toute demande, veuillez vous adresser à colloquelogistique2024-contact@univ-lorraine.fr

Vous pouvez également utiliser ce formulaire :

• Célestin Elock-Son, Université de Lorraine
• Georges Bidi, Université de Lorraine

• Aicha Aguezzoul, Université de Lorraine
• Omar Bentahar, Université de Lorraine
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• Christophe Schmitt, Université de Lorraine
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